Mialy et Andry Rajoelina à Sakaraha

Mardi, 26 Février 2013 19:14 

COMMUNIQUE DE PRESSE

La mission du Couple présidentiel se poursuit à Sakaraha

La mission menée par le Couple présidentiel dans la partie australe de l’île s’est poursuivie ce Mardi 26 Février 2013 dans le District de Sakaraha.

 

Avant leur départ pour cette localité, le Président de la Transition et son épouse ont effectué une visite au CHU de Toliara où sont hospitalisées huit (8) personnes blessées après le passage de la tempête tropicale Haruna. Le Couple présidentiel a ainsi remis des enveloppes financières à chacune de ces victimes. 

Par ailleurs, les étudiants de l’IFIRP ont saisi cette occasion pour livrer leurs aspirations face aux dégâts laissés par Haruna. Leur porte-parole a ainsi expliqué que : « les fournitures scolaires et matériels pédagogiques ont été emportés par les eaux ayant inondé les salles de classe, les infrastructures ont été endommagées ». En marge, ces élèves infirmiers et sage-femmes ont également demandé une augmentation de 50% des bourses d’études, ainsi que l’accélération des décisions d’affectation après les études. En réponse à ces doléances, le Président de la Transition a expliqué qu’il opte toujours pour la rapidité et l’efficacité : « on me surnomme Andry TGV. Comme son nom l’indique le TGV avance à grande vitesse. Pour vous permettre de poursuivre normalement vos études, nous allons vous remettre, au plus tard ce Samedi, de nouveaux matériels pédagogiques et fournitures scolaires ainsi que des vidéos projecteurs et des matériels informatiques. Si vous avez des demandes spécifiques à formuler, faites-en la liste pour qu’on puisse l’étudier. Nous sommes ici pour vous venir en aide et surtout pour donner un coup de pouce à la jeunesse ».

A Sakaraha, une cérémonie simple de remise des dons (riz, sucre, huile, savon, lait ; de kits "Wash" : cuvette et produits épurateurs d’eau ; tissus et vêtements ; tôles et outillage de construction) aux 400 familles sinistrées issues des 12 Communes environnantes s’est tenue dans l’enceinte de l’EPP Sakaraha Haut, un établissement également dévasté par le passage d’Haruna. 

Le Président RAJOELINA a expliqué qu’il faut apporter de l’aide surtout aux enfants tout en déclarant que « nous sommes venus ici pour vous témoigner notre réconfort et notre amitié. Nous avons le devoir de vous prêter mains fortes pour que votre vie revienne à la normale ».

Pour sa part, la Directrice de l’EPP Sakaraha Haut a expliqué que les deux (2) grands bâtiments de l’école, comportant six (6) salles de classe, ont été ravagés par la catastrophe. De ce fait, pour raisons de sécurité, les cours ont été suspendus pour les écoliers en bas-âge. En attendant les solutions adéquates, seuls les élèves en classe d’examen poursuivent leurs cours. Face à ce problème, le Président de la Transition a annoncé la construction d’une nouvelle EPP : « étant donné l’impossibilité de réhabiliter cet établissement, nous allons construire, et en plus solide, une toute nouvelle EPP sur ce lieu même. Les travaux ne peuvent plus attendre et vont démarrer dès ce Lundi ». Mais en attendant ce début de chantier, des travaux HIMO vont être menés pour pallier à tout accident pouvant être causé par les ruines. Le Chef de l’Etat a souligné que ces derniers travaux devront être achevés dans un temps très court.

Le Président RAJOELINA a aussi insisté sur la nécessité de voir de plus près l’état de santé de tout un chacun après le passage récent du cyclone Haruna. « l’Association Fitia offre des soins gratuits aux sinistrés avec des médecins spécialistes qui resteront à Sakaraha pendant plusieurs jours », a-t-il indiqué. D’ores et déjà, l’Association Fitia a distribué gratuitement des vitamines et des vermifuges ainsi que d’autres médicaments.

La série de visites s’est ensuite poursuivie au CEG Sakaraha, au Lycée et à l’EPP de Sakaraha Bas. D’une manière générale, ces bâtiments ont subi d’importants dégâts en ayant été décoiffés. La toiture de la tribune officielle du stade municipal de Sakaraha a également été emportée par le vent lors du passage la tempête tropicale Haruna. Le Président de la Transition a ainsi offert des tôles et les outillages nécessaires pour les réhabiliter..

A l’EPP Sakaraha Bas, le Président de la Transition a promis une aide particulière pour les instituteurs, dont beaucoup se sont également retrouvés sinistrés suite au passage du cyclone. A cette occasion, le Président RAJOELINA a annoncé la réhabilitation de l’école pour que les cours reprennent dans les plus brefs délais. 

Il convient de noter que, selon les explications du Maire de la Commune Rurale de Sakaraha, plus de 80 à 85% des maisons particulières et 70% des bâtiments publics (écoles : EPP, CEG, Lycée ainsi que des camps militaires, stade, marché, tranompokonolona) ont été dévastés par le cyclone Haruna.

Toliara, le 26 Février 2013

Le Chargé de la Communication

auprès de la Présidence de la Transition

Madagascar. Pour la Sadc, la levée des sanctions n’est pas conditionnée par le retour de Ravalomanana

Mardi, 19 Février 2013 18:32 

  

SEM Kamillius Membe reçu par le Président Andry Rajoelina au Palais d'Etat d'Iavoloha

COMMUNIQUE DE PRESSE

Rencontre entre le Président de la Transition et le Ministre tanzanien des Affaires Etrangères et de la Coopération Internationale

Le Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération internationale de la République Unie de Tanzanie, et non moins actuel Président du Comité ministériel de l’organe de la Troïka de la SADC, Son Excellence Monsieur Bernard Kamillius MEMBE, accompagné de ses proches collaborateurs, a été reçu en audience par le Président de la Transition, Son Excellence Monsieur Andry Nirina RAJOELINA, ce Mardi 19 Février 2013 à 15h au Palais d’Etat d’Iavoloha.

A l’issue de la rencontre, le Ministre tanzanien des Affaires Etrangères et de la Coopération internationale a indiqué les raisons de sa mission en terre malgache : « J’ai rencontré le Président Rajoelina cet après-midi, premièrement, pour m’informer sur sa récente visite auprès du Secrétaire Général des Nations Unies à New York mais également par rapport à sa demande adressée au Président de la République de Tanzanie, SEM Jakaya KIKWETE, qui assure la Présidence de la Troïka, et relative à la levée des sanctions imposées par la Communauté Internationale sur Madagascar, notamment les sanctions ciblées à l’encontre de cent neuf (109) personnalités malgaches. Actuellement, les conditions requises par la Feuille de route et la Communauté Internationale sont remplies, comme la mise en place des Institutions de la Transition ».

Par ailleurs, SEM Bernard Kamillius MEMBE s’est exprimé par rapport au dernier Communiqué du CPS de l’Union Africaine sur le cas malagasy : « Par rapport au communiqué du CPS de l’Union Africaine, c’est inacceptable étant donné que celui-ci n’a pas été élaboré en coordination avec la SADC. Cette dernière a un point de vue différent par rapport à ce qui a été reflété dans ce communiqué. La levée des sanctions évoquée par la Communauté Internationale n’est pas du tout conditionnée par le retour de l’ancien Président Ravalomanana. Par conséquent, la SADC va rectifier ce communiqué afin que le CPS puisse en publier un autre ».

Il convient de noter que, lors de cet entretien, le Président de la Transition, SEM Andry Nirina RAJOELINA, a été assisté par le Conseiller Spécial du Président, Norbert Lala Ratsirahonana et la Directrice des Relations Internationales à la Présidence de la Transition, Annick RAJAONA.

Antananarivo, le 19 Février 2013

Le Chargé de la Communication

auprès de la Présidence de la Transition

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Une délégation de la SADC, conduite par SEM Bernard Kamillius MEMBE, Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération internationale de la République Unie de Tanzanie, et actuel Président du Comité ministériel de l’organe de la Troïka de la SADC est arrivée à l’Aéroport d’Ivato, ce mardi 19 février 2013 à 14h30. Composée de huit (8) personnalités, cette délégation a été reçue par Monsieur Ulrich ANDRIATIANA, Ministre des Affaires étrangères par intérim, à Ivato.

Ensuite, la délégation a été reçue par SEM Andry RAJOELINA, Président de la Transition au Palais de Iavoloha vers 15heures.

A l’issue de cette rencontre, SEM Bernard Kamillius MEMBE a accordé une interview auprès des membres de la presse à Ivato.

SEM Bernard Kamillius MEMBE a ainsi expliqué que la délégation est dans nos murs pour «transmettre un message spécial à Andry Rajoelina, Président de la Transition» et cela s’inscrit dans le cadre de la poursuite du processus électoral.

Etant donné que la SADC est actuellement présidée par la Tanzanie, SEM Membe a précisé que l’organe envisage de faire un suivi sur la poursuite des élections dans les régions de la SADC.

Quant à la discussion qu’il a eue avec le Président de la Transition, il a indiqué que SEM Andry RAJOELINA l’a informé sur « sa récente visite auprès de Ban Ki-moon, Secrétaire Général des Nations Unies à New York et également par rapport à sa demande adressée à SEM Jakaya KIKWETE, Président de la République de Tanzanie, qui assure la Présidence de la Troïka, relative à la levée des sanctions imposées par la Communauté Internationale sur Madagascar, notamment les sanctions ciblées à l’encontre de cent neuf (109) personnalités malgaches ».

Interroger sur le retour de Marc RAVALOMANANA, ancien Président de la République de Madagascar, SEM MEMBE a souligné qu’ « il y a eu confusion par rapport au communiqué du CPS de l’Union Africaine, étant donné que celui-ci n’a pas été élaboré en coordination avec la SADC. ». Il a ainsi expliqué que les conditions pour l’organisation des élections étaient, entre autres, conditionnées par la mise en place des institutions, actuellement établies, et non par le retour de Marc RAVALOMANANA.

Ainsi, SEM MEMBE a noté que la Troïka de la SADC va entamer une discussion autour du calendrier électoral établi par la CENIT et prévoit de surveiller les élections.

Source : Communication MAE

Le Président Rajoelina s'active pour renouveler le parc des transports en commun de Madagascar

Lundi, 18 Février 2013 17:18

  

COMMUNIQUE DE PRESSE

Renouvellement du parc de bus : séance de travail

avec les compagnies chinoises sélectionnées

 

Suite à la mission menée dernièrement en Chine par la délégation malagasy des transporteurs (urbains, suburbains, régionaux et nationaux), dans le cadre du projet de renouvellement du parc de véhicules de transport en commun public du pays, le Président de la Transition, SEM Andry Nirina RAJOELINA a tenu une séance de travail avec les constructeurs de bus chinois qui ont été sélectionnés lors de la mission suscitée et qui sont actuellement dans nos murs. Cette réunion, tenue tout au long de cette journée du Lundi 18 Février 2013 au Palais d’Etat d’Iavoloha, a également vu la présence du Ministre des Finances et du Budget, Hery RAJAONARIMAMPIANINA, le Directeur de Cabinet de la Présidence de la Transition, Rija RAJOHNSON ainsi que quelques représentants des transporteurs malagasy.

Ainsi, les trois (3) constructeurs chinois, à savoir les Compagnies HENGTONG, YUTONG et HIGER, ont été reçus successivement  par le Président de la Transition et les représentants des transporteurs malagasy, en présence du Ministre des Finances et du Budget ainsi que du Directeur de Cabinet de la Présidence de la Transition. Il s’agit surtout de négociations et de consultations en vue de permettre aux transporteurs malagasy de faire leur choix sur les nouvelles acquisitions. Il convient de rappeler que, dans le cadre de ce projet, l’Etat apportera également son appui dans les diverses négociations auprès des institutions financières.

Antananarivo, le 18 Février 2013

Le Chargé de la Communication 

auprès de la Présidence de la Transition

Mission exploratoire du Carter Center

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

Visite exploratoire de deux agents du Centre Carter à la CENI-T

Le Président de la CENI-T, Madame Béatrice ATALLAH, a reçu dans l'après-midi du 15 février 2013 à Alarobia deux agents issus du Centre Carter. 

Deux missionnaires du Carter Center (Atlanta) sont venus pour une visite exploratoire à la CENI-T. Selon eux, Madagascar est en bonne voie pour des élections démocratiques, transparentes et libres et reçoit pleinement leur confiance au processus électoral. Comme le Carter Center effectue des observations électorales à court et long terme dans 5 à 7 pays, il a été évoqué lors de cette rencontre la volonté de la CENI-T d’accueillir des observateurs pour suivre les élections de cette année. 

En effet, cette ONG va envoyer 5 à 15 observateurs en avril 2013, puis 40 autres observateurs internationaux avant la tenue du premier scrutin en juillet. Sa contribution se fait pendant et après les élections. 

L'ancien Président des Etats-Unis d'Amérique, Jimmy CARTER, a créé cette ONG avec sa épouse Rosalynn. En 2002, il a reçu le Prix Nobel de la Paix, suite aux actions réalisées depuis 1982, année de création de cette ONG

Madagascar Rugby: Le TAM remporte la Coupe du Président 2013

Madagascar Rugby: Le TAM remporte la Coupe du Président 2013

Lundi, 11 Février 2013 04:20 

 

COMMUNIQUE DE PRESSE

Coupe du Président 2013 : Victoire à l’arrachée du TAM Anosibe

La finale du grand tournoi de rugby, « Coupe du Président de la Transition 2013 », s’est tenue ce Dimanche 10 Février 2013 au Stade Makis d’Andohatapenaka. Comme son nom l’indique, ce tournoi est placé sous le haut patronage du Président de la Transition, SEM Andry Nirina RAJOELINA, qui est venu en personne assister à ce match. Ont également honoré de leur présence cette grande finale, le Ministre de la Santé, Johanita NADAHIMANANJARA, le Ministre de la Communication, Harry Laurent RAHAJASON, quelques Membres du staff de la Présidence de la Transition ainsi que le Président de la Fédération malagasy de Rugby (FMR), Marcel RAKOTONIRINA. S’étalant sur quatre (4) semaines avec huit (8) équipes en lice, la compétition a opposé en finale deux équipes à ne plus présenter aux férus du ballon ovale : il s’agit du 3FB, une équipe du Ministère de la Santé Publique, et le TAM Anosibe.

Le match de la finale a été précédé de la rencontre comptant pour la troisième place entre l’US Ankadifotsy (USA) et le TFM Ankasina (TFMA) qui a vu la victoire de ce dernier par 21 à 15.

En ce qui concerne la Finale, le temps règlementaire a été sifflé sur un score de parité de 24 partout. Après la prolongation, l’équipe de TAM Anosibe a surpassé son adversaire sur un score très serré de 33 à 32. Une victoire dite « historique » selon les amateurs du rugby parce que c’est la première fois que le TAM Anosibe a vaincu le 3FB dans cette Coupe du Président.

 

Outre le trophée, des primes de la part du Président RAJOELINA ont été offertes aux trois meilleures équipes de ce tournoi. C’est ainsi que 5 Millions d’Ariary ont été remis au TAM Anosibe, 2,5 Millions d’Ariary pour l’équipe vice-championne 3FB et 1 Million d’Ariary pour le TFMA Ankasina (3è place). Par la même occasion, la Fédération Malagasy du Rugby a remis un trophée spécial au Chef de l’Etat, SEM Andry Nirina RAJOELINA, en guise de reconnaissance pour son indéfectible soutien au rugby malagasy.

Il convient de noter que l’entrée lors de cette grande finale de la Coupe du Président a été libre.

Par ailleurs, cette grande finale a été retransmise en direct sur les chaines de Radio et Télévision nationales (RNM et TVM) et ce, afin de donner entière satisfaction aux fans de l’ovale dans tout Madagascar.

Antananarivo, le 10 Février 2013

Le Chargé de la Communication

auprès de la Présidence de la Transition

Andry Rajoelina, 8 février 2013 : gouverner, c’est prévoir et anticiper

Samedi, 09 Février 2013 15:57

 

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Près de deux heures. C’est la durée de l’émission spéciale co-produite et réalisée par la TVM et TV Plus Madagascar. Diffusée en direct, simultanément sur ces deux chaînes publique et privée, avec comme invité, Andry Rajoelina, en tant que président de la Transition. Journaliste de la soirée : notre consoeur Onitiana Realy.

Je ne vais pas faire un résumé mais me focaliser sur un point qui concerne l’avenir du pays tout entier, dans le volet « gouverner, c’est prévoir ». Il apparaît que le Président de la Transition connaît l’Histoire politique malgache des cinquante dernières années sur le bout des ongles. Effectivement, ce sont toujours des élections présidentielles qui ont amené le pays dans une situation de crise : 1972, 1991, 2002, 2009. L’élection présidentielle a toujours précédé les élections législatives qui, elles, n’ont jamais souffert d’aucune contestation.

Le Président Rajoelina a rappelé qu’en 2002, Marc Ravalomanana n’avait jamais été élu au premier tour, mais il avait eu l’appui de la population d’Antananarivo pour réaliser son forcing. Cela ne lui aura servi à rien car, comme tous ses prédécesseurs, élu démocratiquement, il n’a pas terminé son second mandat. Quelle a été la cause commune de la chute similaire de Tsiranana, Zafy, Ratsiraka par deux fois et Ravalomanana ?

« Les élections présidentielles ont toujours été la source des crises post-électorales que le pays a traversé. Cela en est même devenu cyclique. Un grave danger nous menace, si l’on garde l’ordre du calendrier sorti récemment par la CENI-T et la communauté internationale. A savoir : présidentielle puis second tour jumelé aux législatives. Si le second tour n’est pas à l’abri d’éventuelles contestations, celles-ci risquent d’être amplifiées au niveau des 119 districts électoraux. Imaginez, dès lors, 13.000 éléments des forces de l’ordre que compte le pays, face à des millions de contestataires à travers l’ensemble du pays. Car jamais les perdants ne se résigneront ».

Et il a donné l’exemple de la Côte d’Ivoire qui avait reçu 300 millions d’euros des bailleurs de fonds, avec l’utilisation des moyens électoraux les plus modernes. Mais Laurent Koudou Gbagbo du Front populaire ivoirien (FPI) refusa sa défaite, face à Alassane Ouattara, du Rassemblement des républicains (RDR). La véritable histoire est la suivante :

Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara. Cette photo me fait penser à Didier Ratsiraka et Marc Ravalomanana, à Dakar en 2002. Ce dernier a dit « OK » pour un second tour, mais une fois rentré au pays, il a annoncé son « premier tour dia vita ! », avec l’appui de la population d’Antananarivo et la complicité d’une Haute Cour Constitutionnelle remaniée. Sa « pacification », en 2002, avec des réservistes a causé de nombreux morts… Mais Ratsiraka aura été le roi de la destruction de ponts entourant Antananarivo, pour l'asphyxier économiquement.

L’élection présidentielle de 2010 que Gbagbo -Président sortant- avait repoussée six fois, s’est déroulée en deux tours (31 octobre et 28 novembre). Le 2 décembre 2010, Alassane Ouattara est proclamé 4è président de la Côte d’Ivoire, avec 54,10%. Or, le Conseil constitutionnel invalida les résultats dans les régions du nord du pays et annonça la réélection de Laurent Gbagbo avec 51,45%. Tous les deux prêtèrent serment le 4 décembre 2010.

Ce n’était pas à Antananarivo mais à Abdijan, le 19 novembre 2010

Or, si Gbagbo avait le soutien du Conseil constitutionnel, Ouattara, lui, avait l’appui de la Communauté internationale. Qui demanda le retrait du président sortant. Mais Gbagbo refusa de quitter son poste. De décembre 2010 à début avril 2011, la Côte d’Ivoire s’enfonça dans une guerre civile. Bilan : 3.000 morts. C’est le 11 avril 2011 que Gbagbo fut arrêté par les éléments armés de Ouattara dont l’investiture eut lieu à Yamoussoukro, le 21 mai 2011. En tout cas, Madagascar a battu le record car c'est « seulement » la troisième élection présidentielle en Côte d’Ivoire qui entraîna des conflits après celles de 1995 et 2000. Mais il y a eu un responsable présumé. En effet, le 5 décembre 2011, Laurent Gabgbo comparaît, pour la première fois, devant la Cour Pénale Internationale (CPI) de La Haye. Ce mois de février 2013 est prévue la tenue de l’audience de confirmation des charges retenues contre lui…

Pour en revenir à Madagascar, aucun président ne s’est senti responsable des crises engendrées par leur chute. Et c’est pour éviter que la Grande île ne vive ce qui s’est passé en Côte d’Ivoire que le président de la transition, Andry Rajoelina, a proposé -depuis 2009- l’organisation des législatives avant la présidentielle. « Cela permettra de mieux cerner les rapports de force existant et de permettre aux partis politiques de juger leur propre force respective pour l’élection présidentielle ».

 

Les candidats à la prochaine présidentielle malgache, qui se sont déjà déclarés : en haut, de g. à dr.: Pierrot Rajaonarivelo, Patrick Raharimanana, Avoko Rakotoarijaona, Guy Rajemison Rakotomaharo, Jean Lahiniriko. En bas, de g. à dr.: Laza Razafiarison, Monja Roindefo, Cohen Rivolala, Roland Ratsiraka, Sarah Georget Rabeharisoa. Et ce n'est sûrement pas fini...

A mon sens, au vu des candidats déjà déclarés et de leur nombre, le danger d’une « ivoirisation » est réel. En effet, la majorité de ces candidats n’a aucune base réelle dans les circonscriptions électorales. A vous de deviner la suite, dans un pays ou le retournement de veste est devenu une véritable manière de faire de la politique… C’est l’avenir de Madagascar qui est donc en jeu. Passer encore son temps à de dire du mal, les uns des autres, aborder des faux problèmes sur base de calculs d’intérêts personnels n’empêchera pas l’inéluctable : oui, les Malgaches iront aux élections. Mais quelles élections et ensuite ? Les regrets ne viennent qu’après et les morts ne ressuscitent jamais.

Jeannot Ramambazafy – 9 février 2013