Fidèle Razara Pierre et Lalatiana Rakotondrazafy
LA COMMISSION SPECIALE
A LA COMMUNICATION AUDIOVISUELLE
N°001 -13/ MC/CAB
COMMUNIQUE DE PRESSE
Condamnation judiciaire touchant la Radio Free Fm
Dans
le but de jouer la pleine transparence et afin d’inviter toute velléité
de manipulations ou d’interprétations abusives des réalités, la
Commission Spéciale à la Communication Audiovisuelle (CSCA),
présidée par le Ministre de la Communication, tient à rendre public,
par le truchement de la presse, les tenants et aboutissants de la
condamnation judiciaire touchant la Radio Free Fm et certains de ses
acteurs.
En
effet, le Procureur de la République près le Tribunal de Première
Instance d’Antananarivo a fait parvenir, ce Vendredi 04 Janvier 2013, au
Ministre de la Communication, en sa qualité de Président de la CSCA, l’expédition
du Jugement correctionnel n°359/Ma52 en date du 20 Novembre 2012 et
ayant condamné chacun des acteurs ci-après de la Radio Free Fm à trois
ans d’emprisonnement ferme et ayant également ordonné la confiscation de
tous les matériels et émetteurs de ladite Radio (voir extrait du Jugement afférent) :
-
Rakotondrazafy Lalatiana Henriette
-
Razara Pierre Ravolaza Fidèle
-
Raharifidy Rado
-
Rafalimanantsoa Hajarison.
Les chefs d’inculpation retenus par la Chambre correctionnelle du Tribunal de Première Instance d’Antananarivo ont été :
-
Incitation à la haine contre les pouvoirs publics ;
-
Destruction de biens publics ;
-
Action concertée menée à force ouverte ;
-
Réunion publique sans autorisation.
Comme
le Code de procédure pénale offre à toute personne condamnée en premier
ressort toute une panoplie de voies de recours, la décision de
condamnation de la Justice n’est point applicable tant que toutes ces
voies de recours ne soient pas épuisées ou tant que le délai légal pour
activer ces voies de recours ne soit pas encore expiré.
Néanmoins,
en cas d’existence de recours ou au cas où le délai légal pour activer
une voie de recours ne soit pas encore expiré, il est constant que, bien
que les dispositions d’une décision de Justice incriminée ne puissent
pas encore être appliquées, lesdites dispositions ne sont point annulées
de fait tant qu’une autre décision de Justice ne l’a pas annulé.
Ainsi,
il est du devoir de la CSCA de prendre une mesure conservatoire, en ce
qui concerne les conséquences pouvant éventuellement être générées par
le Jugement dont il s’agit, lequel Jugement a ordonné la confiscation
de tous les matériels et émetteurs de la Radio Free Fm.
De ce fait, par lettre n°001-2013/MC/CSCA.L en date du 04 Janvier 2013 (annexée au présent), le
Ministre de la Communication, en sa qualité de Président de la CSCA, a
fait savoir au Directeur de Publication de la Radio Free Fm de sa
décision de suspension provisoire de l’exploitation de cette station de
Radio jusqu’à ce qu’une décision définitive de Justice soit prononcée en
son encontre et à l’encontre de certains de ses acteurs, sur le dossier
pénal dont la référence est citée supra.
En
tout cas, comme il a été réitéré à maintes reprises, la CSCA, et encore
moins le Ministère de la Communication, n’ont absolument rien à voir
avec les affaires judiciaires touchant des organes de presse ou des
journalistes, étant entendu qu’ils n’ont jamais porté plaint pénale
contre quiconque.
La
CSCA et le Ministère de la Communication n’agissent que dans le cadre
administratif, en leur qualité de gardien de la légalité dans le secteur
du journalisme.
Par
ailleurs, Mme Lalatiana Rakotondrazafy a saisi la CSCA, à la date du 03
Janvier 2013 et comme l’exigent les dispositions des textes régissant
la presse audiovisuelle, pour informer des modifications qu’elle a
prises concernant la Radio Free Fm qu’elle dirige.
Modifications
qui touchent l’adresse du studio et des bureaux de ladite Radio, ainsi
que des grilles de programmation de cette dernière.
Comme
le Droit dit que le pénal tient le civil en l’état, il n’est ainsi
point utile de traiter cette lettre de modifications, tant qu’une
décision définitive de Justice ne soit pas prononcée contre cette Radio
et ses acteurs.
D’ailleurs,
à lire la teneur de ladite lettre, il s’avère constant que les
problèmes de toujours, touchant cette Station de Radio, restent entiers,
étant entendu que ses grilles de programmation, anciennes comme
nouvelles, ne répondent point à son statut, défini par l’Autorisation
d’agrément à elle octroyée : une Radio privée en appui pédagogique de
formation en électronique et en électrique.
De
tout ce qui précède, il est incontestable que si la Radio Free Fm et
certains de ses acteurs se sont faits condamner par la Justice, la CSCA
et le Ministère de la Communication n’ont rien à y voir, n’étant
nullement parties au dossier pénal afférent. Et si une condamnation
judiciaire est prononcée contre la Radio Free Fm et certains de ses
acteurs, il appartient à la CSCA de prendre une mesure conservatoire, en
faisant référence aux dispositions du Jugement prononcé, sur tout ce
qui touche le volet administratif dudit Jugement, jusqu’à ce qu’une
décision définitive de Justice soit prononcée sur l’affaire.
Pour
finir, il est encore du devoir de la CSCA de rappeler à tous les
acteurs de la presse que tant la Constitution que les textes légaux
garantissent la liberté de presse à Madagascar mais que l’exercice de
cette liberté est justement régi par les textes dont il s’agit.
D’ailleurs, l’Article 17 de la Feuille de route le confirme, d’une manière claire et sans équivoque, en édictant que « Le
Président, le Gouvernement de Transition, l’ensemble de
l’administration de la transition ainsi que toutes les institutions de
la transition doivent s’engager à protéger et promouvoir les Droits
del’Homme à Madagascar, et à respecter les fondamentales, notamment la
liberté d’expression, d’opinion, d’association et de manifestation,
ainsi que la liberté de la presse. L’exercice de ces droits doit être fait en respectant les lois du pays ».
Antananarivo, le 04 Janvier 2013
Le Président de la CSCA
Rahajason Harry Laurent
Ministre de la Communication
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COMMISSION SPECIALE
A LA COMMUNICATION AUDIOVISUELLE
(C.S.C.A)
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Antananarivo, le 04 Janvier 2013
Le Ministre de la Communication,
Président de la Commission Spéciale
à la Communication Audiovisuelle (CSCA),
A
Madame Lalatiana Henriette Rakotondrazafy
Directeur de Publication
Radio Free Fm
Lot Près III S 361 bis C
2ème étage – B 22
Madera Boulevard de l’Europe
Soanierana – Namontana
N°001-2013/MC/CSCA.L
Objet : Mesure conservatoire.
Madame,
Par
Bordereau d’Envoi n°004-PRT/CF/13.- en date du 04 Janvier 2013, le
Procureur de la République près du Tribunal de Première Instance
Antananarivo, nous a informé du Jugement n°359/Ma S2 en date du 20
Novembre 2012, rendu par le Tribunal de Première Instance
d’Antananarivo, Chambre correctionnelle, sur la procédure
n°6406/RP/12/33/CO/J3/12 inculpant votre personne, Razara Pierre
Ravolaza Fidèle et Raharifidy Rado de :
-
Atteinte à la sûreté intérieure de l’Etat (faits prévus et réprimés par l’article 91/ 2° du Code pénal)
-
Destruction des biens publics
-
Réunion publique sans autorisation (faits prévus et réprimés par les articles1 et 11/2° de l’Ordonnance n°60-082 du 13 Août 1960)
-
Action concertée menée à force ouverte (faits prévus et réprimés par l’article 318/1° du Code pénal).
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RAPPEL AFFAIRE MAMY RAVATOMANGA
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