Marc Ravalomanana, l'homme qui a su tromper son monde.
Mais si on peut tromper quelqu'un une fois, on ne peut tromper tout le monde tout le temps. Toutefois, à sa décharge, il aurait du savoir que si le pouvoir corrompt, le pouvoir absolu corrompt absolument
Mais si on peut tromper quelqu'un une fois, on ne peut tromper tout le monde tout le temps. Toutefois, à sa décharge, il aurait du savoir que si le pouvoir corrompt, le pouvoir absolu corrompt absolument
A
force de parler de soi, et de parler pour ne rien dire, on finit par
attirer l'attention. En fait, les gesticulations de Me Hanitra
Razafimanantsoa et ses pairs, comme Mamy Rakotoarivelo, sont des arbres
qui cachent une forêt de faits d'armes réels et véridiques, œuvres d'une
véritable association de malfaiteurs dont le chef est Marc
Ravalomanana. Me Hanitra et consorts veulent, à présent, le faire passer
pour une victime. Si je publie à nouveau ce dossier paru en mai 2010,
c'est entièrement de la faute de cette bougresse qui a oublié que,
parfois, le silence est d'or. Mais, encore une fois, elle ne perd rien
pour attendre. En attendant, à elle de prouver que tout ce qui suit est
un tissu de mensonges. Son domaine privilégié. Elle m'a appris à conjuguer le verbe « s'acharner » à sa façon. Tu t'acharneras ? Je m'acharnerai ! Et la vérité finira toujours à avoir raison du mensonge.
Sur la tête du beau Marc, devenu résident sud-africain, plane pas moins de 13 dossiers
traitant d’affaires civiles, commerciales et pénales. Pour ce dernier
sujet, nous avons la tuerie du 7 février 2009 récemment traitée par la
chambre d’accusation de la Cour d’Appel d’Antananarivo (et actuellement
par la justice sud-africaine, l'empêchant de sortir d'Afrique du Sud).
Il s’agit du dossier n° 6052-Rp/09/11-Cr/J3/09. L’enquête se poursuivant
et comme il existe un lien avec la politique politicienne des assassins
(Le terme assassin vient entre autres de l'arabe حَشَّاشِين, haschashin (« les gens qui fument le haschisch, herbe ou cannabis »), je laisserai cela en suspens pour vous révéler les autres dossiers civils et commerciaux.
Pour le dossier n°6 992-Rp/09/16-Cr/J3/09, relatif à l’achat du terrain sis à Andohatapenaka sur la route digue,
Marc Ravalomanana a été condamné à 5 ans de travaux forcés. Il avait
acquis ce terrain qu’il a fait remblayer avec l’argent de la région
Analamanga, des deniers publics donc. Un montant de 3.654.140.000 ariary
exactement. Purement et simplement détournés grâce à Fidy Ratsimbazafy
alors chef de la région, accusé d’abus de fonction. Concernant le fameux
Boeing « Force One II », Marc Ravalomanana a été condamné à 4 ans d’emprisonnement ferme pour avoir fait acheter ce Lear Jet
pour un prétendu montant de 60 millions de dollars. Achat réalisé par
l’ancien ministre des Finances Haja Razafinjatovo, évaporé dans la
nature. Cet argent a été décaissé du port de Toamasina et des assurances
Aro.
Venons-en maintenant à l’empire Tiko, société qu’il a fondé et qui s’est agrandi en moins de temps qu’il faut pour le dire.
Mais tout a été découvert. En fait, il a utilisé la puissance publique
pour laisser des tas de casseroles, inconnues s’il ne s’était pas enfui
en Afrique australe. Cela relève des domaines civil et commercial. En
juillet 2009, 1.940 tonnes de riz saisis chez la société Magro ont été
mis en vente publique. Car cette filiale de Tiko devait à la Direction
générale des Impôts, une somme d’impayés chiffrés à 204.075.718,56
ariary. Par ailleurs, les services des Douanes ont révélé le
non-paiement de droits et taxes à l’importation d’une valeur de
26.066.764,982 ariary. Cela a été payé in extremis le 10 mars
2010. Pourquoi avoir attendu ? Du côté d’Air Madagascar, les impayés de
la société Tiko s’allongent. Nous en sommes actuellement à
1.527.207.964,32 ariary. Et ce n’est pas fini…
Les filiales de Tikoland, Fanampy Rice Sa et Tiko Sa doivent aussi quelque 967.600.000 ariary à
la Sonapar qui a eu le malheur de leur avancer cette somme en guise de
capital de démarrage. Actuellement, ce dossier n°402-Ap se trouve en
appel. Comme l’est le dossier n°41-Ap sur l’argent emprunté à la société
d’assurances Aro, d’un montant de 18.187.287.614,40 ariary. Impayés à
ce jour. Sûre d’être au-dessus des lois, grâce à son fondateur devenu
président de la république, la société Tiko SA s’est permis de ne pas
s’acquitter des coûts de prestations médicales pour son personnel
dirigeant. Ainsi, le Pavillon Sainte Fleur de l’hôpital Joseph
Ravoahangy Andrianavalona (Hjra) d’Anosy a été obligé de traîner Tiko SA
devant le tribunal de Commerce pour le non paiement de 2.082.943,28
ariary. Le dossier est en cours de traitement.
En fin de compte, l’empire Tiko n’aura été qu’un gigantesque conglomérat commercial, protégé par le Président Ravalomanana,
qui n’a eu de cesse d’être un très mauvais payeur dans tous les
domaines : non paiement des factures de la société Delated & Fils
par la société Tiko Oil Products ou Top ; non paiement, par le groupe
Tiko, du coût de 40.000 sacs de ciment (soit 680.000.000 ariary)
appartenant à la société Seimad ; non paiement, par la société Tiko SA,
d’une créance de 200.000 dollars à la société Céréalis Sa (à propos de
céréales, c’est évident). Dernière en date : l’expulsion des sociétés
Top et Magro du terrain d’Ankorondrano, appartenant à la Chambre de
Commerce et d’industrie d’Antananarivo. Les deux sociétés « tikoesques »
ne lui avaient pas payé le loyer qui a fini par s’élever à 22.080.000
ariary. Si l’on fait la somme de tous ces impayés, cela nous donne des
dettes s’élevant à 250 milliards d’anciens francs arrondis (un euro vaut
en moyenne 3.000 ariary et un ariary 5 anciens francs malgaches).
Ces chiffres ne peuvent pas s’inventer.
C’est le fruit de longs mois d’investigations. Tout est vérifiable au
tribunal d’Anosy et dans les sociétés citées. La tragédie pour les
dirigeants malgaches, c’est cette manière de spolier tout ce qu’il y a à
spolier. Tant qu’ils sont au pouvoir et, par peur, les créanciers
n’osent piper mot. Mais une fois hors du pouvoir, les langues se délient
et les « secrets » ne sont pas gardés bien longtemps. Tout
cela n’est qu’une infime partie de l’iceberg d’abus de pouvoir en tous
genres perpétrés par Marc Ravalomanana via l’empire Tiko ou vice versa.
Comment a-t-il pu installer tous ces magasins Magro, à travers l’île sur
des terrains ayant appartenu à l’Etat ? Comment a-t-il fait pour avoir
la mainmise sur tout le quartier de Faravohitra, à Antananarivo, composé
de terrains appartenant aux forces armées malgaches ? Comment a-t-il
fait pour contrôler toute la production rizicole du lac Alaotra ?
Que de questions en suspens.
Pour y répondre, oui : Dada Marc Ravalomanana doit rentrer au pays car
la Justice malgache l’attend à bras ouverts. Enfin, pourquoi mise-t-il
sur une amnistie s’il était innocent comme l’agneau qui vient de
naître ? Attention : héberger un délinquant est aussi justiciable pour
complicité. A y voir de très près, Tim-Tikoland ne fut rien qu’une
association de malfaiteurs déguisés en bienfaiteurs. Aïe, aïe, aïe… En
réalité donc, ce n'est pas à bras ouverts que Marc Ravalomanana sera
attendu par la Justice malgache mais de... pied ferme.
Marc Ravalomanana et la justice sud-africaine
Pour
en revenir à cette histoire de justice sud-africaine et pour certains
ignares qui débitent n'importe quoi sur les forums du pro-qui on sait,
voici les réalités :
L'Afrique
du Sud est un des pays qui ont signé le statut de Rome qui définit les
règles de fonctionnement élémentaire de la Cour pénale international ou
CPI.
Ce
Statut de la CPI a été signé à Rome, le 17 juillet 1998 par 120 états
dont l'Afrique du Sud où Marc Ravalomanana réside. Il a été amendé par
les procès-verbaux en date des 10 novembre 1998, 12 juillet 1999, 30
novembre 1999, 8 mai 2000, 17 janvier 2001et 16 janvier 2002. Le Statut
est entré en vigueur le 1er juillet 2002.
Du 31 mai au 11 juin 2010 s'est tenu la Conférence de révision du Statut de Rome à Kampala (Ouganda).
Conformément à l'article 123 de ce traité, « sept
ans après l'entrée en vigueur du présent Statut, le secrétaire général
de l'Organisation des Nations unies convoquera une conférence de
révision pour examiner tout amendement au présent Statut. L'examen
pourra porter notamment, mais pas exclusivement, sur la liste des crimes
figurant à l'article 5 », à savoir le crime de génocide, le contre contre l'humanité, le crime de guerre et le crime d'agression.
Pour le moment, Marc Ravalomanana n'est encore coupable de rien, mais les plaintes contre lui ont été jugées recevables. Ainsi, il doit être entendu par la justice sud-africaine dans le cadre de l'enquête sur la tuerie du 7 février 2009.
Et pour qu'il soit bien disponible, la justice sud-africaine
(indépendante selon le principe de la séparation des pouvoirs) a ordonné
au gouvernement de Jacob Zuma de retirer le passeport et tout titre de
voyage au nom de Marc Ravalomanana. Ce n'est pas sorcier et c'est cela
qu'il faut expliquer dans les medias malgaches, au lieu de mettre à la « Une » les tromperies d'Eliane Naika et Me Hanitra Razafimanantsoa.
Grand dossier de Jeannot RAMAMBAZAFY – 30 novembre 2012
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